Château-Gombert, aujourd’hui quartier du 13ᵉ arrondissement de Marseille, possède une histoire riche remontant au XIIᵉ siècle. Le village est mentionné pour la première fois en 1153 dans une bulle du pape Anastase IV sous le nom de « Ecclesia Sancti Mitri ad Castrum Gumberti », attestant de l’existence d’une église dédiée à Saint Mitre et d’un château appartenant à la famille de Gombert, une lignée de la noblesse provençale.

Le château, probablement situé sur la colline du Collet-Redon, n’a laissé aucun vestige. Au début du XIVᵉ siècle, la famille de Gombert émigra à Sisteron, et le château fut vraisemblablement abandonné. Malgré cela, une communauté continua d’exister autour de l’église.

Au Moyen Âge, Château-Gombert faisait partie de la seigneurie ecclésiastique d’Allauch. En 1595, les habitants rachetèrent les droits seigneuriaux au chapitre de la cathédrale de Marseille, obtenant ainsi une certaine autonomie et les privilèges accordés aux citoyens marseillais. Jusqu’à la Révolution française, le village s’administra de manière autonome, avec des syndics élus pour gérer les affaires locales.

Après la Révolution, Château-Gombert devint chef-lieu de canton de 1790 à 1801, englobant un territoire s’étendant jusqu’aux Chartreux. En 1801, il fut intégré à la commune de Marseille. Malgré cette intégration, le village conserva une forte identité, notamment grâce à son patrimoine agricole et ses traditions provençales.

Au XIXᵉ siècle, la construction du canal de Marseille favorisa le développement agricole de la région, avec une prospérité notable dans le maraîchage et l’élevage. Aujourd’hui, Château-Gombert est reconnu pour son attachement aux traditions provençales, avec des fêtes locales, des groupes folkloriques et des événements culturels célébrant le patrimoine immatériel de la région.

Ainsi, Château-Gombert allie héritage historique et traditions culturelles vivantes, témoignant de son riche passé et de son dynamisme actuel.