L'Etoile, point culminant de Marseille
Situé à la sortie de Marseille en direction d’Aix, le territoire est totalement occupé par un massif calcaire s’étalant, d’est en ouest, sur plus de 10 kms et dont la largeur maximale ne dépasse guère les 6 kms. Séparé par quelques centaines de mètres de petits vallons, le massif du Garlaban lui fait face.
Les Barres de l’Etoile, offrent de beaux points de vue sur le bassin de Marseille et les autres massifs environnants, l’Estaque, Saint-Cyr, Marseilleveyre, Garlaban ainsi que sur la Méditerranée, l’étang de Berre, la vallée de l’Arc, Sainte-Victoire.
C’est un massif typiquement provençal, agréable à parcourir le long de ses sentiers. Ses points culminants sont, à l’ouest, la montagne Grande Etoile (590m), à l’est, le Mont Julien (647m) et la Tête du Grand Puech (779m), tandis que le centre du massif est dominé par le Pilon du Roi (670m).






Sources
Il existe dans le massif de l’étoile plusieurs sources et puits


Au siècle dernier (le 20èmè), dans les années 30, une partie des habitants de Château Gombert rêvait de voir notre village préféré devenir une commune indépendante. Pour faire face au besoin d’eau et dans un souci de totale indépendance, un projet de barrage a été étudié dans le massif de l’Etoile, ce fut le vallon des Ouides qui reteint l’attention des ingénieurs en charge du projet qui sans être pharaonique n’en demeurait pas moins exceptionnel.
Sur ce document issu des collections du Musée du Terroir Marseillais, on voit très bien l’emprise du projet envisagé par JB JULLIEN-PIGNOL dans le vallon des Ouides. Les habitués de promenades dans les sentiers du massif de l’Etoile connaissent bien les vestiges de la tuyauterie qui partait de la source des Ouides pour aller alimenter la propriété « La Negre » de son eau fraîche et limpide.
Ce projet semblait donc bien réalisable, jusqu’à ce 5 décembre 1933, ou un rapport du sous-directeur du canal au service des eaux de la Ville de Marseille, sonnait le glas de notre beau projet.
Cet ingénieur méritant a estimé qu’il fallait établir un barrage de 30 m de haut sur 140 m de long représentant une superficie de 28 400 m². Que le dit barrage ne pourrait récolter que 440 000 mètres cubes d’eau au maximum, auxquels il faut retrancher l’évaporation et les infiltrations. Qu’il en couterait à la communauté la coquette somme de 6 300 000 Francs de l’époque ce qui représente de nos jours 427 991 715,51 euros selon le coefficient d’érosion monétaire de l’INSEE .
De plus, il a calculé que le coût final pour amortir la construction du barrage sur 30 ans, revenait à vendre le précieux liquide 1,10 francs de l’époque le litre d’eau servi aux robinets du village. (Soit 74,73 Euros toujours selon l’INSEE). Voici comment un rapport de trois pages d’une précision redoutable peut anéantir un beau projet visant à améliorer la vie des Gombertois. Pour moi il n’avait pas envie de le faire ce barrage !





