Place des Héros

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La place des Héros, anciennement places aux Aires

C’était la place aux « aires » à fouler le blé.

Sur les photos les plus anciennes (1890) on remarque l’empierrage et l’absence d’herbes qui caractérisent ce type de sol tassé par des siècles de pas de chevaux et de barulaire (rouleaux à fouler pour les parisiens). Après l’arrivée des minoteries les aires à battre le blés devenues inutiles, les constructions côté nord ont été entreprises à partir d’avril 1847 quand Charles PIGNOL et Jean Jacques RAMBERT se sont associés pour acheter le terrain à JULLIEN de l’Ouide.

Les travaux de nivellement de la place ont commencé en 1906 sur l’emplacement de 6 aires à fouler le blé, les pierres enlevées pour planter les platanes on été utilisées pour remblayer et mettre à niveau la route de Plan de Cuques en face la traverse de la Croix.

C’est en 1921 que la place des Aires devient la place des Héros en hommage aux 83 enfants de Château Gombert morts pour la France de 1914 à 1918.

Place des Aires entre 1880 et 1910 environ. (Cliquer pour agrandir)

Ce plan a été reconstitué par Cédric PLEINDOUX à partir d’un plan dressé en vue du nivellement de la place en 1905. Issu des Archives Municipales de Marseille, il est le témoin de ce qu’était la place et le centre du village avant 1900. Certaines photos sont des cartes postales les 3 en bas à gauche, datent de 1880, elle proviennent également des Archives Municipales.

Reconstitution des aires sur la base du cadastreNopoléonien (archives départementales et municipales)

Bien avant les escaliers

Vue de la place vers la rue Centrale avant 1900

Avant les platanes

Vue du fond de la place vers l'église avant 1900

La chapelle Sainte Anne.

Beaucoup de Gombertois passent devant cette modeste chapelle sans imaginer un instant qu’elle a participé à l’histoire de notre village bien au-delà de son usage cultuel. A l’origine il s’agit d’une maison implantée sur une des plus ancienne partie du village. Elle est positionnée en retrait de l’alignement des façades qui l’entourent, séparée du chemin qui mène à l’église par une « régale » (ancêtre de la terrasse).

En 1633 cette modeste bâtisse ainsi qu’une terre située dans les Couestes, sont léguées à la luminaire Saint Mathieu, une influente confrérie religieuse Gombertoise, par un habitant du village sans héritier. Son état nécessitera une reconstruction en 1777.

Pendant la révolution, la maison rejoint les biens nationaux. Château Gombert devenu chef-lieu du 27ème canton, elle servira de bureau pour le juge de paix, de salle de garde et même de prison. C’est en 1820 à la suite des missions de rechristianisation menées par Mr de MAZENOD qu’elle devient une chapelle pour la congrégation des filles.

Pendant la guerre de 14-18 elle servit de chapelle ardente recevant les corps des soldats tués au front avant de les restituer aux familles. Dans l’éloge funèbre de Paul Dalbret en 1927, le Comité d’Intérêt Local (ancêtre du CiQ) rappelle ce triste jour où ce sont 14 dépouilles qui sont rassemblées.

La chapelle des Pénitents

La confrérie des pénitents a été fondée en 1709. Il est peu probable que cette chapelle soit bâtie sur l’emplacement de l’ancienne église du village. La meilleure preuve est qu’elle ne figure pas dans l’inventaire des propriétés de Château Gombert réalisé en 1595 à l’occasion de la séparation d’Allauch. Elle fait cependant partie des plus anciennes chapelles du quartier. 

Elle servait aussi à réunir l’assemblée des possédants biens.

En 1852, elle fut en grande partie rénovée par le Maçon Charles Pignol. La voute démolie est remplacée et les murs, remontés à partir des fenêtres actuelles. Seul le bas de la bâtisse date des origines. Lors de la démolition de la voute, il fut découvert 8 jarons posés horizontalement dont l’ouverture était dirigée vers l’intérieur de la chapelle. Ces 8 jarons, positionnés sous les voutes avaient été ainsi placés pour mieux faire résonner les voix des choristes.

Au début du 20ème siècle un réservoir d’eau a été installé sur le toit de la chapelle pour améliorer la déserte en eau potable des maisons du village. Il était alimenté en eau par un système de bélier situé à l’entrée du village derrière le lavoir. Les anciens se souviennent encore du bruit de fonctionnement de ce bélier. L’eau arrivait par gravité dans les caisses à eaux des habitations puis elle était rendue potable à l’aide d’un filtre de type « Pasteur ».


Devenue également bien national depuis la révolution, elle sert à présent de salle d’exposition ou de réunion.

Jours de fêtes

Jour de Saint Eloi 1927
Le Belvédère café un jour de fête. Il a été également construit sur l'emplacement d'une ancienne aire.
Départ des conscrits début 1900
Concour de boules 1934

Commentaire

La fontaine

C’est à la suite de l’arrivée du canal de Marseille (1er août 1848) que le baron De Gombert a entrepris de constituer un groupement de Gombertois pour demander à la ville de Marseille d’améliorer la distribution de l’eau dans le village. Avant cette date les seuls points d’eau publics étaient : le lavoir en bas du village en venant de la ville et le puits creusé en 1722 après l’épidémie de peste, situé dans le village à la place de la percée en bas des escaliers de la place. D’autres puits privés existaient par ailleurs dans le village

Fontaine de la place du village
Plan de réalisation (Archives Municipales)

Le plan de la fontaine a été réalisé par l’architecte de la ville de Marseille Henri ESPERANDIEU. L’eau était prélevée dans le canal au bas de la propriété de Gombert, elle descendait jusqu’au-dessus du lavoir, puis était remontée grâce à l’action d’un « bélier » qui l’envoyait sur la place et en même temps alimentait deux bornes fontaines, une rue Centrale et une autre place du Quiadou. Les deux implantations desservaient ainsi ce qui était le cœur du village à cette époque.

Le bélier hydraulique utilise la propre énergie de l’eau pour remonter du niveau d’une source qui s’écoule vers un réservoir placé à une hauteur supérieure à celle de la source. Cette « machine » permet de monter de l’eau à plusieurs mètres de hauteur en utilisant tout simplement l’énergie cinétique du liquide en mouvement. 

Cet ingénieux système permettait de faire remonter 30 litres d’eau chaque minute pour alimenter la fontaine et les deux bornes. Une surverse rendait l’excédent d’eau à la nature. Les plus anciens Gombertois se souviennent ou ont entendu parler du bruit occasionné en permanence par le bélier.

La plaque de marbre qui indique que le baron de GOMBERT a érigée notre fontaine le 6 octobre 1869, a été apposée sur la face ouest de la fontaine par Jean Baptiste JULIEN-PIGNOL en 1951.

En 2012, dans le cadre de la rénovation de la place, la fontaine a été démontée pièce par pièce pour être remontée à son emplacement actuel.

Jours de mémoire

Années 60
Années 30

Musique Ste Cécile vers 1930
Le Roudelet Felibren années 30

Un premier monument aux morts a été édifié le 30 juillet 1922 grâce à une souscription auprès de la population du village. La sculpture originale d’Eugène GOSSELIN a ensuite été remplacée le 11 novembre 1957 par une œuvre de Louis BOTINELLY sculpteur Marseillais, financée par une nouvelle souscription.

 

Voir la page sur le monument aux morts

L'église du village

L’église a été construite à partir de 1686. Elle est constituée une seule nef bordée de chaque côté par cinq chapelles latérales. Elle mesure 31 m de longueur, 13,5 m de largeur et 13 m de hauteur sous voûte.

Intérieur avant les bancs
Chateau Gombert
Eglise et chapelle des pénitents
Chateau Gombert
Plantation des platanes et rigole d'arrosage
Chateau Gombert
Eglise après le nivellement de la place
L'église désinée dans un registre notarié de 1682 (Archives Départementales)
Jour de fête au village
La forme du clocher avant la pose du campanile en 1756 (JP Mazet)
P1110762
P1110763
P1110765
P1110767
La cloche qui sonne les heures depuis 1756
Le campanile en fer forgé est fixé par un clavetage entièrement démontable.
Château Gombert et son clocher face à la mer (air connu)

Le Belvédère ou café Michel

L'arbre de la Liberté

L’arbre de la Liberté était planté au fond de la place des Héros en dessous de la chapelle des pénitents vers le mur surplombant la rue. Cette place a été pendant un temps appelée « Place Simon SABIANI », puis surnommée « la Place Noire » par les Gombertois

L’ancien Comité Local De Libération de Château Gombert avait été été officiellement dissout. Il comportait un solde en caisse relativement important dont la garde a été confiée à Pierre MARIA, trésorier du dit comité. Il est décidé de faire exécuter rapidement un entourage en maçonnerie et tube en fer pour protéger l’arbre de la liberté. La plaque en cuivre préparée par le comité de libération sera posée le tout sera inauguré le 29 aout 1948.

A gauche de la chapelle en 1950 (IGN)
Plaque de 1944
A droite du platane dans le fond

Ce lieu de recueillement a probablement été constitué à la mémoire des 18 jeunes marseillais, membres des FFI, tués le 22 août 1944 au début des violents combats qui allaient permettre six jours plus tard de libérer Marseille.

En 2012 avant la démolition
2012 avant la démolition
Nouvel emplacement pour la plaque retrouvée

La plaque qui avait été égarée lors de la rénovation de la place des Héros en 2012, est enfin retrouvée. Placée sur une stèle en face le monument aux morts du village elle sera à nouveau inaugurée le 8 mai 2015 avec les anciens combattants du village.

Vue de la place vers le musée

vers 1880 avec une des aires encore bien visible
A gauche les maisons constriutes à partir de 1847
Partie de boules
Partie de billes et cheval devant la remise

La croix de la mission de 1820

La croix a été installée le 17 décembre 1820 sur les aires à l’occasion de la cérémonie de clôture de la mission.

Article du 4 janvier 1821
Document distribué aux familles en souvenir de la mission
La façade du Musée Provençal
Vue de la place vers l'église en 2013

Commentaire

Travaux de 2012

Mieux…., pas mieux ???? les avis divergent

2013
2011

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