La Betheline
Une propriété emblématique dans la campagne gombertoise.

La transformation de la propriété » La Betheline » en séminaire semble intervenir à partir de 1919, année suivant la donation de la propriété par le Père André JULLIEN (1861-1920) missionnaire à la congrégation des missionnaires du Sacré Cœur (MCS) d’Issoudun.
Jusqu’en 1919 la propriété appartient à des familles qualifiées de Bourgeois. Il s’agit de propriétaires habitant la ville à Marseille à l’année qui possèdent des biens dans le terroir. Ces maisons de campagne ou bastides sont généralement exploitées par un fermier sur place qui alimente le propriétaire en fonction de ses besoins selon des règles particulièrement détaillées en termes de quantité et de distribution dans le temps.
Les familles COSTE et SACOMANT, dont est issu le père André JULLIEN, habitant Marseille, disposent de « La Betheline » comme maison de campagne. Familles et alliés apparaissent dans les notes du Curé CAMOIN (1856). Thérèse CACOMANT cède le terrain pour la construction de l’école des frères au chemin des Lamberts. Un vitrail dans l’église du village est indiqué comme « don de Mme JULIEN COSTE ».




Jean Baptiste JULIEN-PIGNOL, dans son livre : Soixante-dix ans de vie professionnelle, écrit :
Château-Gombert, le 10 décembre 1954. » Contiguë à cette propriété se trouve la propriété du révérend et regretté Père JULIEN COSTE, où il était venu habiter à la fin de ses jours et l’a léguée ensuite à sa congrégation des Pères Missionnaires du Sacré-Cœur d’Issoudun. Je fus chargé par le Père Directeur de cette congrégation, en 1925, de faire un projet, qui fut mis en exécution, d’un Noviciat avec Chapelle; les menuiseries, portes et fenêtres proviennent de la démolition du Séminaire du Sacré-Cœur de Marseille, démoli par décret d’utilité publique pour la construction du grand escalier de la gare. La porte d’entrée de la chapelle avec son encadrement fut déposée et reposée pierre par pierre à l’entrée de ladite chapelle, vue extérieure. L’intérieur, avec son plafond à caissons et sa tribune avec encorbellement, est d’un joli effet architectural. Construction, également dans la même propriété, de nombreuses dépendances, portail d’entrée, serre, etc… «



Sur la porte d’accès par l’extérieur de la serre de la « Betheline » sont entrelacées les lettres « J et C » , probablement les initiales des familles JULLIEN et COSTE.
Le curé Edouard ESMENARD dans son livre : Si Château Gombert m’était compté, écrit :
Notes rapportées du RP WEIBEL, supérieur. Il indique qu’en 1830, des actes mentionnent la campagne sous le nom de Bételine.
• Au début du siècle (1900), une villa bourgeoise. La famille JULLIEN venait y passer des Week-ends, ils transmirent en héritage la propriété à leur fils, celui-ci devint prêtre et missionnaire du Sacré-Cœur.
• Le père JULLIEN qui y vécut de 1917 à 1919, fit don de son héritage à la Province en 1919.
• Octobre 1919, installation du Noviciat de 1e et 2e classes. La communauté n’occupe primitivement que la maison de maître.
• 1925- D’autres constructions attenantes à cette maison seront réalisées quelques années plus tard (voir ci-après les écrits de JBJP)
• 1948, acquisition de la partie attenante appartenant à la famille OLIVE-ALBRAND (La Politre) qui l’avait acquise de la famille SPINELI. (Partie où se trouve la maison Nazareth)
• 1953-1954, agrandissement de locaux, construction d’une nouvelle cave et de quelques chambrettes pour les missionnaires.
• 1955-1956, Edification de deux ateliers garage et menuiserie.
• 1966-1968, construction du nouveau bâtiment d’habitation (Juvénistes, Procure, maison de repos)
En 2025, Un projet innovant et solidaire est engagé avec pour ambition de devenir une terre pionnière d’agroécologie, méditerranéenne, engagée et urbaine.
André JULLIEN, missionnaire, donateur de la propriété
Au début 1900, c’était une villa bourgeoise. La famille JULLIEN venait y passer des Week-ends, ils transmirent en héritage la propriété à leur fils, celui-ci devint prêtre et missionnaire du Sacré-Cœur.
André Jullien naît à Marseille en 1861 ; il est ordonné prêtre en 1886. Il débarque à Yule Island le 22 février 1894 et occupe la station de Tsiria. Il tient le poste de supérieur de la mission de 1895 à 1909. Il rentre en Europe en 1911 où il est nommé à Rome. Il décédera à Marseille, le 15 décembre 1920. Cf. LANGMORE, Diane, Missionary Lives, Papua, 1874-1914, Honolulu : University of Hawaii Press, 1989, p.306.
Le père JULLIEN qui y vécut de 1917 à 1919, fit don de son héritage à la congrégation des missionnaires du Sacré Cœur (MCS) d’Issoudun en 1919


Plaques provenant de la collection de plaques de projection du musée de l’Homme © musée du Quai Branly – Jacques Chirac. Charles Auguste de Cacqueray de Lorme, Nouvelle-Guinée, PV0045257 et PV0045256. Le père Jullien est à gauche, le père Rijcke à droite.