Le Musée provençal
Bâti au coeur d’un terroir où les coutumes ancestrales sont encore vivaces, soutenu par une population qui, par des dons continuels, le Musée veut manifester son désir de conserver le patrimoine populaire, il continue l’oeuvre de son fondateur Jean Baptiste JULIEN-PIGNOL et à travers lui celle du Maître de Maillane.
Depuis novembre 1981, existe aussi une Association des Amis du Musée de Château Gombert et de sa Bibliothèque qui organise des manifestations culturelles : concerts dans la cour, théâtre, conférences.



Historique




Jean-Baptiste JULIEN-PIGNOL
Né en 1872, il descend par sa mère de Lazare et de Charles Pignol, entrepreneurs maçons de Château Gombert. A leur suite il reprend l’entreprise familiale, et pour garder le souvenir de cette lignée de bâtisseur, il ajoute le nom de Pignol à celui de son père …. Julien.
Depuis sa jeunesse il voue une grande passion à son village, Château Gombert, et à la Provence traditionnelle. Il s’associe au mouvement de la renaissance provençale lancé par Frédéric Mistral et des félibres. A l’image de Mistral il veut étendre à Château Gombert ce mouvement de reconquête de la culture populaire en créant une école félibréenne, le « Roudelet Felibren de Castèu Goumbert » et un musée d’ethnographie. Cette œuvre, il la réalisera avec l’aide de sa deuxième épouse, Alphonsine Fouque, et de sa sœur, Joséphine Julien-Pignol.
Sous des dehors un peu brusques cet homme était un philanthrope : il crée un hospice pour les vieillards démunis, un dispensaire pour les nourrissons et de nombreuses activités de bienfaisance. Il cherche à améliorer la vie des habitants et à embellir son village. Son rêve le plus cher était d’obtenir l’érection de Château Gombert en commune, rêve qu’il ne pourra réaliser. Il meurt en 1970, après avoir confié la poursuite de son œuvre à l’Association des Œuvres Sociales et Régionalistes de Château Gombert Provence qui depuis maintient et développe les activités créées par son Fondateur.


Historique du Musée de Château-Gombert
En 1906 Frédéric Mistral inaugurait le Musée Arlaten à Arles, premier Musée des Arts et traditions populaires (ATP) créé en France.
Il y consacra le reste de sa vie et le montant du Prix Nobel qu’il obtint en 1905 ayant compris l’urgence de sauver ce qui pouvait encore l’être du patrimoine culturel de la Provence traditionnelle.
La Provence tout entière, sentait confusément ce que le Maître avait perçu avec lucidité et participa avec enthousiasme à cette inauguration.
C’est donc devant des délégations venues de toute la Provence, de tous les pays d’Oc même, que Mistral y lança un appel :
« Faudrié que dins chasco vilo, dins chasque vilage, i’aguèsse un mounumen pèr recatali souveni dou passat ». C’était, à 33 ans de distance, comme un écho au cri désespéré de la Coumtesso: « Ah! se me sabien entèndre ! Ah ! se me voulien segui ! »
Cet appel de Mistral fut pour Jean-Baptiste Julien-Pignol, dernier descendant d’une famille d’entrepreneur et entrepreneurs lui même, une sorte de révélation. Il pensa: « Mistral va dis, va fau faire » et décida dès son retour à Château-Gombert de se consacrer à ce qui devait être la plus grande oeuvre de sa vie.
Il voulait restaurer dans son village la fierté, l’amour de la Provence et le respect de la culture traditionnelle.
Il commença un travail de patience qui allait trente ans plus tard aboutir à la création,d’une Escolo Felibrenco : lou Roudelet Felibren des Castèu-Goumbert en 1927.
Le Musée fut inauguré le 25 juin 1928 sous le nom de Muséon d’Art Prouvençau devenu depuis le Musée des Arts et Traditions Populaires du Terroir Marseillais.
Mal comprise au départ, son opiniâtreté finit par emporter l’adhésion des Gombertois qui vinrent en grand nombre par leur travail et par leurs dons participer à la création du Musée



Inauguré le 25 juin 1928. Il ne comportait alors qu’une seule pièce, la cuisine provençale conçue un peu comme un foyer de culture populaire où les mainteneurs pouvaient se réunir comme autrefois à la veillée, échangeant leurs souvenirs et ravivant les usages anciens dans la langue de leurs pères.
Il est difficile de décrire en peu de mots les collections qui, commencées depuis plus de 50 ans réunissent aujourd’hui des milliers d’objets répartis dans 8 salles.



Les santons :
Plusieurs centaines de pièces qui offrent une rétrospective de cet art naïf, depuisles premiers santons en papier mâché du XVIIIe siècle jusqu’aux oeuvres si fraîchesde nos santonniers contemporains, en passant par les plus grands noms de la traditionprovençale : Lagnel, Simon, Guichard, l’Abbé Sumien, Gaubert, etc…
Des crèches diverses viennent compléter cette présentation.

Les costumes : les collections de costumes, en particulier de costumes féminins sont extrêmement riches. Ils regroupent les costumes de différentes catégories sociales, de la ville et de la campagne et d’époques très variées depuis le XVIIe siècle jusqu’au début du XXe.
Certains objets ont été regroupés par centre d’intérêt: la salle agraire présente un panorama complet des outils et des méthodes de travail dans la Provence agricole.
On y trouve aussi des objets religieux, entre autres, d’importants souvenirs des confréries de pénitents marseillaises, de beaux ensembles de verreries, faïences, poteries, cuivres, étains anciens.
Une des particularités du Musée est dans la reconstitution de la cuisine de ferme et de la chambre bourgeoise qui permettent de ce faire une idée du cadre de vie dans l’ancienne Provence. On y trouve ainsi de très beaux meubles anciens.
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Evolution de la construction de la tour.


La chapelle







Les vitraux représentent les saints portant les noms de la famille de Jean Baptiste JULIEN PIGNOL
La salle agraire



Belle collection d’outils anciens
La vie du Musée aujourd'hui






Association des Amis du Musée de Château Gombert et de sa Bibliothèque.
L’association des amis du musée a pour but d’apporter toute aide matérielle et morale au Musée des Arts et Traditions Populaires du Terroir Marseillais. Elle participe à l’enrichissement, à la conservation et à la mise en valeur de ses collections qu’elle fera connaître par tous moyens de promotion et d’informations.