Boulevard Bara

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Le boulevard Bara, ex boulevard Rivet

Boulevard Bara délibération du 6 juillet 1926

Joseph Bara né à Palaiseau en 1779 ou 1780 Engagé comme Hussard dans l’armée républicaine du général Desmarres, il est tué par des Vendéens à l’age de 14 ans le 7 décembre 1793 près de Cholet. Pris dans une embuscade il est sommé de crier « vive le Roi » . Il répond « vive la république » et tombe percé de coups de baïonnettes. (A.Blès dictionnaire des rues de Marseille)

L'ancien tracé en 1883, entrée dans le village par la place du midi (Archives Municipales)

Ancien tracé

La route sur le cadastre Napoléonien (Archives Départementales)

Le boulevard

On voit bien la découpe de la maison pour l'alignement du Bd.

La communication routière vers le Plan de Cuques a toujours été un des axes important de communication entre Château Gombert et nos proches voisins, mais aussi vers Allauch et le bassin minier de Gardanne.

Le 24 mars 1873 une pétition est signée par 336 Gombertois pour demander le classement en chemin vicinal de la route qui permet d’accéder à la route nationale N°8 en passant par les Durbecs, Les Paroyes, les Médecins, et la Montade. Cette route permettant d’aller chercher du charbon vers Trets, Peypin, Peynier etc.., en argumentant qu’une partie de ce chemin (avenue Paul Dalbret de nos jours) sert déjà pour aller vers le nouveau cimetière sur les Couestes. Cette demande ne sera pas retenue par les services techniques de la ville de Marseille qui préfèrent transformer la traverse de l’Annonciade en chemin rural N°7 de Château Gombert à Allauch. C’est à cette occasion que sera réalisée une ouverture prolongeant le boulevard Rivet (Bd Bara) en donnant au village la physionomie que nous lui connaissions avant la percée.

Cette traverse qui à son origine sur la place Messine (aujourd’hui place du Midi) dans le village de Château Gombert se dirige vers l’est, pour aboutir sur le sommet du Cavaou. Sa largeur varie entre 3 et 8 mètres, pour une longueur de 1153 mètres, son profil présente des déclivités de 1 à 7% jusqu’au pied du Cavaou ou se trouve sur 80 m une forte rampe qui varie entre 8 et 16%. Cette rude montée rendait impraticable la circulation des charrettes lourdes.

1879, la pétition est présentée à nouveau au maire de Marseille en indiquant que le chemin a été raviné par les derniers orages sur une longueur de 60 à 80 mètres dans la partie qui touche le village, le rendant impraticable et dangereux autant pour les voitures que pour les piétons. Il est indiqué que de plus certaines personnes récupèrent le sable accumulé par le ravinement des pluies pour leur usage personnel, ce qui crée des ornières. Il est d’ailleurs demandé aux habitants riverains de signaler au garde champêtre les vols de sable.

1893, Les maires de Marseille et d’Allauch délibèrent favorablement pour ce projet. Les travaux seront réalisés entre 1896 et 1897 pour un budget global de 22 450 Francs de l’époque. La plupart des riverains cèdent les terrains tout le long de la route avec entre autre condition que soient réalisés des murs en pierre identiques à ceux existant auparavant. Ce sont les murs que nous avons connus jusqu’aux années 90.

Vers Plan de Cuques
Vers la Grave

Le début du boulevard

Le boulevard Bara était anciennement nommé Bd Rivet du nom du propriétaire du terrain traversé. Auparavant, l'entrée du village se faisait par la place du Midi ( anciennement place Messine ), pour arriver dans la rue Centrale. Source Archives municipales de Marseille
Au départ du village
L'entrée vers le village
BOURELLY plombier
LIEUTAUD menuisier

La percée

Avant la percée

Grains et issues ROMAN

La démolition

La percée coté Bd Bara
Entrée en venant de Plan de Cuques
Emplacement du Centre de Culture Provençale du Roudelet Felibren
Vue de la caserne des pompiers
Vers Plan de Cuques

Le pont de l'Annonciade

Le 16 octobre 1902 une nouvelle pétition est présentée par le Comité d’Intérêt Local de Château Gombert demandant la réalisation de la partie entre la traverse de la Croix et la traverse de la Rose à la Crave, délaissée en 1897 du fait du manque de budget. La circulation ayant considérablement augmentée depuis l’arrivée du tramway au Plan de Cuques.

Pour la petite histoire, le rapport remis le 2 aout 1879 à Mr Emmanuel ALLARD maire de Marseille, a été signé par le chef de section de la voirie, Mr CHEVAL. Il ne pouvait en être autrement pour travailler sur le chemin du Cavaou.

Sur cette photo de 1950 on voit bien l'ancien tracé de la traverse de l'Annonciade (IGN)

Pour réduire la pente de 16% sur 80 mètres, la réalisation d’un pont sera nécessaire pour assurer la continuité du chemin du Cavaou. 

Les matériaux d’empierrement et d’agrégation seront prélevés à proximité dans des campagnes des Mourets et du Cavaou appartenant à des Gombertois.

Le sable sera prélevé dans les ravins voisins, les pierres de taille seront approvisionnées dans les carrières de la Bédoule à Cassis, les briques à Saint Henry

En venant de Plan de Cuques
Sur le pont du Cavaou
Plan de réalisation du pont (Archives Municipales)
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